mylene Invité
| Sujet: L'Aiguille en fête à Paris: le salon des piqués du tricot ou Jeu 31 Mar 2005, 13:50 | |
| L'Aiguille en fête à Paris: le salon des piqués du tricot ou du crochet PARIS (AFP), le 31-03-2005 "Le crochet, c'est autre chose que les napperons de grand-mères!", proclame Marie-Noëlle Bayard, qui dirigera des ateliers de crochet pendant la deuxième édition de "l'Aiguille en fête" à Paris, un salon destiné aux piqués de tricot et de broderies mais aussi à l'art postal.
Dans une période où l'aspect fait-main a regagné du galon dans la mode et où le tricot et la broderie ont le vent en poupe partout dans le monde, 110 exposants - artisans, créateurs, industriels etc - seront rassemblés de vendredi à dimanche au parc floral où 20.000 visiteurs sont attendus (14.000 pour la première édition en 2004).
Après le tricot, incontournable sur les podiums depuis plusieurs saisons, le crochet a fait son apparition lors des présentations des collections pour le printemps-été 2005, de Paris à Milan et New York, de Chanel à Prada, de Calvin Klein à Max Mara, Kenzo ou Vanessa Bruno.
Aujourd'hui, il orne même des modèles de marques de distribution comme H&M ou Etam. Mais selon Mme Bayard ou Jean-Charles Durand, organisateur du salon, l'activité crochet reste encore marginale contrairement au tricot ou la broderie.
"Le retour du crochet est encore cantonné aux créateurs, pas au grand public sans doute parce qu'il a cette image de napperon de grand-mère et qu'il semble difficile techniquement. Or au contraire, c'est plus facile que le tricot. Il s'agit juste de compter des boucles", explique Marie-Noëlle Bayard.
"Depuis 20 ans, les fils ont beaucoup évolué, en couleurs, en légèreté ou en brillance. On peut même faire des bijoux en peu de temps", précise Mme Bayard qui travaille avec plusieurs créateurs de mode.
Autre accent mis cette année: l'art postal textile, né à la fin du 19e siècle. "Il s'agissait au départ d'une nouvelle forme d'art autour du timbre c'est à dire de le mettre dans un contexte par des collages, de la calligraphie ou de la peinture", explique Lydie Roux, présidente de l'association Point de croix bourguignon qui expose une cinquantaine de pièces brodées.
Cet art s'est attaqué en premier aux enveloppes et aux cartes postales avant de prendre des formes aussi diverses que des montgolfières, des nichoirs à oiseaux ou des coeurs, les transformant en véritables bijoux de broderies.
Une exposition présentera ainsi des oeuvres émouvantes réalisées pendant la première guerre mondiale dont une série sur le thème du poisson d'avril. "Il s'agit d'un vrai courant créatif, valorisant pour les gens qui font passer un message via la création", explique Jean-Charles Durand.
"L'échange est aussi important pour celui qui envoie que pour celui qui le reçoit", souligne Lydie Roux: "le premier espère que sa création va arriver et le second attend avec impatience d'avoir quelque chose dans sa boîte aux lettres".
Le salon, dont l'objectif est de faire connaître toutes les techniques, de développer la transmission des savoir-faire ou de mettre en avant la modernité des outils et des méthodes utilisées actuellement, présentera une seconde exposition consacrée aux quilts amish et mennonites américains. Ces patchworks sont aussi lumineux, colorés et élaborés que les habits de cette communauté sont sombres et ses règles religieuses strictes.
© AFP. |
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Valériec Invité
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